L’économie circulaire est une et multiple. « Une » car les entreprises partagent des objectifs de réussite, le tout en réduisant leur impact environnemental. « Multiple » car leur modèle économique peut être très différent. Focus sur les différents modèles économiques de l’économie circulaire bruxelloise…

Approvisionnement durable et écoconception

L’écoconception et l’approvisionnement durable sont les deux modèles dominants de l’économie circulaire. Les entreprises correspondant au premier vont produire des ressources renouvelables, recyclables ou biodégradable en les substituant à d’autres qui ont un cycle de vie unique. Le deuxième modèle se distingue par sa capacité à récupérer et réutiliser des ressources en fin de cycle, comme des déchets, pour les transformer en de nouvelles utilisables.

PermaFungi – Dans le marc du café, tu verras…

Avec 15.000 tonnes de marc de café récupérées dans les bars et restaurants de la capitale, PermaFungi produit des champignons et du compost. Ce dernier sert à la production de chicons biologiques ou encore du mycélium de champignon, un matériau biodégradable capable de concurrencer le plastique ! Ainsi, Permafungi produit et vend des luminaires dotés d’un abat-jour organique et biodégradable.
www.permafungi.be

Naître, renaitre, et s’améliorer

Qui n’a jamais pesté sur la trop courte durée de vie de certains biens de consommation ?
Rallonger la durée de vie d’un produit pour s’assurer qu’il demeure économiquement utile le plus longtemps possible, voici un concept clé de l’économie circulaire. Un produit qui aurait été « normalement » jeté se retrouve alors réparé, requalifié, ou amélioré (c’est l’upcycling). En prolongeant la durée de vie du produit le plus longtemps possible, les entreprises peuvent dès lors réduire leurs coûts de fonctionnement, éviter la mise en décharge et commencer à réfléchir à obtenir de nouvelles sources de revenus.

De nombreuses sociétés et coopératives bruxelloises se retrouvent dans cette dynamique. Lumency (re)manufacture des LEDs à travers le projet Light Scape. Batigroup, de son côté, s’est spécialisé dans la collecte et la revalorisation de matériaux de construction.

Raclette, pierrade ou crêpière : l’économie circulaire au quotidien

Le modèle d’économie de la fonctionnalité ou du partage est par nature collaboratif. Ce modèle est centré sur la location de produits dont le taux de propriété ou d’utilisation est souvent faible. On privilégie l’usage du produit plutôt que sa propriété. En faisant partie de l’économie de la fonctionnalité, les clients utilisent les produits dans le cadre d’un contrat de location ou d’un accord de paiement à l’utilisation.

A Bruxelles, de nombreuses entreprises et coopératives bruxelloises déploient leur activité de location dans ce cadre :

• Usitoo s’est lancée dans le partage de centaines d’objets du quotidien, tels un taille-haie, un vélo ou une raclette. Au lieu d’acheter des objets qui serviront qu’une ou deux fois par an, il s’agit de devenir un « usiteur » et les emprunter dans l’un des nombreux « usi-relais » !
• TaleMe permet de louer des vêtements pour femmes enceintes et enfants de 0 à 6 ans dont l’utilisation est, par définition, temporaire.
• AgainAgain propose de louer et non plus acheter des jouets pour enfants et Coucou applique la même démarche pour des tenues de soirée.
• Cycad loue des vélos éco-conçus en bambou. Le projet 1 vélo pour 10 ans fait également partie de l’économie de la fonctionnalité : il permet à une enfant qui grandit d’avoir un vélo toujours adapté à sa taille durant 10 ans.

Vous avez un projet en économie circulaire ? La plateforme #beCircular vous permet d’en savoir plus et d’être accompagné dans votre projet.